Quelque part, quelqu’un
Extraits des textes créés par les élèves de 5ème
Tableau 1 :
Quelque part, quelqu’un qui n’aime pas ce quelqu’un
Quelque part quelqu’un tombe
Quelque part quelqu’un il ne sait pas
Quelque part quelqu’un crie
Quelque part quelqu’un s’envole
Quelqu’un est amoureux
Quelque part quelqu’un danse
Quelqu’un sait nager
Quelqu’un pleure
Quelque part quelqu’un sourit pour toi
Quelque part quelqu’un meurt
Quelqu’un s’endort
Quelque part quelqu’un sa mère est actrice
Quelque part quelqu’un saute
Quelqu’un triste
Quelque part quelqu’un Anglais
Quelque part, quelqu’un, quelque chose
Quelque part quelqu’un ne sait pas réfléchir
Quelque part quelqu’un sait chanter
Quelque part quelqu’un est en train de dire…
Tableau 2 :
Je m’appelle Killian Gasquet, je vis à Nice. J’aime la beauté de cette ville, le bruit de la mer. J’aime les gens qui m’entourent. J’aime les coquillages, tous les coquillages. Ils viennent d’ailleurs, de là-bas. J’aime ramasser les coquillages et les collectionner. Ici j’aime tout mais j’étouffe. J’ai 15 ans mais on me prend pour un petit. Mes parents sont toujours sur mon dos, ils ne me laissent rien faire. Je n’ai pas le droit de sortir seul avec mes amis, je n’ai pas le droit de m’acheter une vraie moto. Je n’ai pas le droit de me faire plaisir et de vivre ma vie d’ado. Je suis trop entouré. J’aimerais être libre. Une fois dans ma vie n’être plus dépendant que de moi-même.
Tu dois respecter nos choix de vie. Tu dois faire attention à tes fréquentations. Tu dois, tu dois…
Tu es perdu. Tu dois continuer ton chemin.
Tu voudrais t’en aller. Tu trouveras peut-être l’amitié là-bas. Tu te sentiras peut-être délaissé aussi mais les souvenirs lointains reprendront le dessus. Tu veux toujours t’en aller mais tu laisseras quand même tes empreintes ici. La vie est possessive, elle ne te laisserait jamais t’en aller entièrement. Parfois tu te dis que tu vas te forcer à vivre comme les autres mais tu n’es pas comme les autres et tu le sais. Tu penses qu’être loin de tout ça te ferait du bien mais tu auras peut-être tort.
…
Tableau 4
Dehors. Sans raison. Comme il y était arrivé, Killian repart du commissariat. Tout est allé très vite et rien n’a repris sa place dans sa tête. Où est-il ? que fait-il là ? Peut-être devrait-il repartir de cette ville aussi. Ce lieu n’est sûrement pas fait pour lui. Il n’y a pas de coquillages dans les cités. Il n’y a pas la mer
Epuisé, Killian s’assied sur un banc. Tout à coup une vieille femme s’assied à côté de lui et dit avec un accent anglais :
– Que fais-tu à cette heure-ci dehors ?
– Je viens d’ailleurs, je ne sais plus où aller.
– Moi aussi, je viens d’ailleurs, d’Amérique. Je suis partie visiter la France il y a quelques années en touriste et mon avion s’est écrasé. J’ai survécu mais j’ai perdu mes enfants et mon mari. J’ai perdu ce que j’étais entre les deux continents et depuis je vis ici et j’essaie d’y reconstruire ma vie. Mes grands-parents sont nés en Afrique, mes enfants en Amérique et moi je renais ici, dans cette cité, à Jean-Warren.
Dans cette cité tout le monde se connaît et j’aime ça ! Les gens se croisent et se sourient. Les gens s’écoutent et se parlent. Les gens viennent d’ailleurs et de partout. Toutes les cultures vivent ensemble.
J’ai connu Christopher, il m’a fait découvrir d’autres passions.
Je suis resté trois semaines avec Fatoumata. Elle m’a appris à vivre seul, à être indépendant. Elle m’a appris que parfois, la solitude est étouffante et fait mal. Elle m’a offert quelques coquillages qui viennent de loin. Aujourd’hui je pars. Aujourd’hui je rentre. Un jour je reviendrai.
OU OU OU OU
Vidéo:
Extraits des textes créés par les élèves de 5ème:
Tableau 1 :
Quelque part, quelqu’un qui n’aime pas ce quelqu’un
Quelque part quelqu’un tombe
Quelque part quelqu’un il ne sait pas
Quelque part quelqu’un crie
Quelque part quelqu’un s’envole
Quelqu’un est amoureux
Quelque part quelqu’un danse
Quelqu’un sait nager
Quelqu’un pleure
Quelque part quelqu’un sourit pour toi
Quelque part quelqu’un meurt
Quelqu’un s’endort
Quelque part quelqu’un sa mère est actrice
Quelque part quelqu’un saute
Quelqu’un triste
Quelque part quelqu’un Anglais
Quelque part, quelqu’un, quelque chose
Quelque part quelqu’un ne sait pas réfléchir
Quelque part quelqu’un sait chanter
Quelque part quelqu’un est en train de dire…
Tableau 2 :
Je m’appelle Killian Gasquet, je vis à Nice. J’aime la beauté de cette ville, le bruit de la mer. J’aime les gens qui m’entourent. J’aime les coquillages, tous les coquillages. Ils viennent d’ailleurs, de là-bas. J’aime ramasser les coquillages et les collectionner. Ici j’aime tout mais j’étouffe. J’ai 15 ans mais on me prend pour un petit. Mes parents sont toujours sur mon dos, ils ne me laissent rien faire. Je n’ai pas le droit de sortir seul avec mes amis, je n’ai pas le droit de m’acheter une vraie moto. Je n’ai pas le droit de me faire plaisir et de vivre ma vie d’ado. Je suis trop entouré. J’aimerais être libre. Une fois dans ma vie n’être plus dépendant que de moi-même.
Tu dois respecter nos choix de vie. Tu dois faire attention à tes fréquentations. Tu dois, tu dois…
Tu es perdu. Tu dois continuer ton chemin.
Tu voudrais t’en aller. Tu trouveras peut-être l’amitié là-bas. Tu te sentiras peut-être délaissé aussi mais les souvenirs lointains reprendront le dessus. Tu veux toujours t’en aller mais tu laisseras quand même tes empreintes ici. La vie est possessive, elle ne te laisserait jamais t’en aller entièrement. Parfois tu te dis que tu vas te forcer à vivre comme les autres mais tu n’es pas comme les autres et tu le sais. Tu penses qu’être loin de tout ça te ferait du bien mais tu auras peut-être tort.
Tableau 4
Dehors. Sans raison. Comme il y était arrivé, Killian repart du commissariat. Tout est allé très vite et rien n’a repris sa place dans sa tête. Où est-il ? que fait-il là ? Peut-être devrait-il repartir de cette ville aussi. Ce lieu n’est sûrement pas fait pour lui. Il n’y a pas de coquillages dans les cités. Il n’y a pas la mer
Epuisé, Killian s’assied sur un banc. Tout à coup une vieille femme s’assied à côté de lui et dit avec un accent anglais :
– Que fais-tu à cette heure-ci dehors ?
– Je viens d’ailleurs, je ne sais plus où aller.
– Moi aussi, je viens d’ailleurs, d’Amérique. Je suis partie visiter la France il y a quelques années en touriste et mon avion s’est écrasé. J’ai survécu mais j’ai perdu mes enfants et mon mari. J’ai perdu ce que j’étais entre les deux continents et depuis je vis ici et j’essaie d’y reconstruire ma vie. Mes grands-parents sont nés en Afrique, mes enfants en Amérique et moi je renais ici, dans cette cité, à Jean-Warren.
Dans cette cité tout le monde se connaît et j’aime ça ! Les gens se croisent et se sourient. Les gens s’écoutent et se parlent. Les gens viennent d’ailleurs et de partout. Toutes les cultures vivent ensemble.
J’ai connu Christopher, il m’a fait découvrir d’autres passions.
Je suis resté trois semaines avec Fatoumata. Elle m’a appris à vivre seul, à être indépendant. Elle m’a appris que parfois, la solitude est étouffante et fait mal. Elle m’a offert quelques coquillages qui viennent de loin. Aujourd’hui je pars. Aujourd’hui je rentre. Un jour je reviendrai.