Arthur Rimbaud

 

Textes produits par les élèves de 5eA collège Arthur Rimbaud

La Fugue

A- La fugue est un verbe, une erreur

Mes parents se disputent,

Moi je pleure.

Ma mère tombe, et chute.

 

B- Mon père la console

Et moi je m’envole.

C’est gênant de devoir partir

Je les aurai dans ma tête en souvenir.

 

C- Si un jour je pouvais partir

Loin je partirai

Mais je n’ai pas l’habitude

Car c’est un secret

 

A-      Le lundi,

 

B-C    mais je peux pas

 

B-      Le mardi,

 

A-C  mais je ne suis pas là.

 

C-      Et le mercredi?

 

A-B  Non, c’est trop tard.

 

 

 

A- Trop de moqueries,

 

B- de méchanceté.

 

C- impossible de rester

 

D- Impossible de parler,

 

E- trop d’ambiguïtés,

 

F- trop d’impossibilités…

 

G- mon dernier essai,

 

H- c’est de fuguer

 

 

 

 

 

Un sujet d’actualité qui les révolte

 

A- Dehors, J’ai vu des policiers, des gens courir.

Plus loin j’ai aperçu une maternelle en feu, des gens choqués, des enfants blessés et d’autres terrorisés.

 

B- Lidl, des poubelles en feu, des bombes lacrymogènes, des masques, des tags

 

A- Je ne voulais pas rester trop longtemps…. peur qu’il m’arrive quelque chose !

 

 

 

La décision

 

A- Pourquoi? Pourquoi ne faudrait-il pas tout quitter?

 

B- Pourquoi ne faudrait-il pas tout laisser?

 

TOUS – les erreurs du passé,

les mensonges et les jugements,

les méchancetés et les moqueries,

de ce chaos, de ces flammes et de ces cris,

de ces larmes, de la douleur et du désespoir,

J’en ai assez ! j’en ai assez !

 

A- J’ai vu une sculpture, avec plein de couleurs, de l’eau … et je me suis demandé pourquoi se battre

 

B- Pourquoi se révolter ? Il faut partir !!!

 

A- J’irai où le vent me mènera

Au revoir tout le monde,

Je reviendrai vous voir.

`     Lundi devant cette sculpture de voyelles

 

 

TOUS- Voyelles

 

                 A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :

A, noir corset velu des mouches éclatantes

 

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

 

 

A- Qui signifient tant de choses

Que je ne comprendrai certainement jamais.

 

 

Le départ

 

A- Cet aquarium géant m’a ouvert les yeux, pour partir très loin.

Je prendrai le bus et je marcherai longtemps, longtemps en réfléchissant à la liberté

 

 

B- Sensation

 

                        Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

 

 

                        Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la nature, heureux comme avec une femme.

 

 

La ville

 

 

La ville était sombre, mes yeux remplis de larmes il n’y avait pas beaucoup de voitures, ni de gens, je ne pensais qu’à une chose, les disputes de mes parents.

 

Mes mains étaient pleines de couleurs vives, les routes devenaient nacrées, je voyais la vie en noir.

 

Tout à coup je rencontre un bohémien, nous marchions en faisant connaissance plus il me parlait, plus la ville s’éclairait !

Il commençait à y avoir des gens et des voitures.

 

Les fleurs dévoilaient leurs cœurs les oiseaux se mirent à voler.

 

Je commençais à voir la vie en rose,

 

les gens dehors ne me dévisageaient plus ,

 

je me sentais libre comme l’air,

 

les arbres dansaient,

 

devant moi un fleuve devenait d’une couleur magnifique,

 

avant, le ciel était gris,

 

mais depuis que le bohémien m’avait ouvert les yeux je commençais à le voir

en multicolore.

 

C’était juste magnifique !

Mais je me disais que même si le bohémien me faisait voir la vie en rose cela n’arrangerait pas ma vie,

cela n’arrêterait pas les disputes de mes parents.

Et en repensant à cela, la ville commençait à redevenir sombre.

J’avais l’esprit ailleurs, je suis parti de chez moi en colère!

Et j’ai décidé de ma vie d’être bohémienne.

 

J’étais plus heureuse qu’un enfant le jour de Noël, ma vie était bien plus belle!

Et je me promenais les mains pleines de couleurs vives

 

mais des gouttes de vin tombent sur mes mains et les couleurs s’envolent.

Plus de couleur sur mes mains mais un sourire au visage.

 

 

 

Les difficultés rencontrées / le sentiment de liberté

 

Je suis perdu, j’ai plus d’argent

Je n’ai même plus de vêtement

Chaque élève

J’ai faim !

Et je suis fatigué …

Mais je suis libre !

Libre d’aller où je veux

Libre de penser !

Libre de vivre !

Mais, je ne sais où aller !

 

Où dormir ?

Où vivre ?

Où manger ?

Où profiter de mes jours ?

Même si je suis libre…

 

Je suis malheureux

 

Je suis parti de chez moi

À cause de tous ces problèmes financiers

Que mes parents n’arrivent plus à gérer

J’ai préféré m’en aller

Pour pouvoir enfin avoir une impression de liberté

J’ai marché, marché, marché…

Jusqu’au point de me perdre!

Mais j’ai continué à marcher

Je me suis renseigné

Et je me trouvais près de la mer

À pouvoir enfin sentir le vent sur ma peau

La fraîcheur de la liberté

De ne plus pouvoir penser

 

Seulement à pouvoir enfin… respirer.

 

Désespoir

 

Ce jour-là, je partis loin,

Loin de ce monde où je suis enfermé,

Je voulais voir d’autres coins

Pour me changer.

 

Je regardais autour de moi,

Et au-dessus de ma tête,

Je voyais une pluie d’étoiles.

Les larmes aux yeux,

J’avançais sans destination,

Sans même faire attention,

Que les rues commençaient à devenir,

De plus en plus noires.

 

Mon cœur était rempli de désespoir,

Je ne pensais plus, je ne ressentais plus,

Jusqu’à ce que je décide de tout arrêter,

Ma fin approchait, et elle allait arriver.

 

 

Ma bohème

 

            Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;

Mon paletot aussi devenait idéal ;

J’allais sous le ciel, Muse ! Et j’étais ton féal ;

Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

 

Mon unique culotte avait un large trou.

Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course

Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.

Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

 

Et je les écoutais, assis au bord des routes,

Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes

De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

 

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,

Comme des lyres, je tirais les élastiques

De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur

 

 

Une rencontre déterminante

 

Le retour

 

Alors, je compris que je ne pouvais vivre sans mes parents.

Je rentrais alors chez moi, les yeux en larmes.

Je m’en voulais de leur avoir fait cette frayeur.

Et je compris que la vie n’était pas comme je le pensais,

et qu’il fallait en profiter un maximum.

Je n’étais pas propre, pas propre du tout,

Je rentrais chez moi, c’est ça qui importait.

Je vis la porte d’entrée ouverte….

 

J’allais dans la chambre de ma mère et je lui sautais dans les bras :

Ce fut le plus beau cadeau de bienvenue.

Je lui promis de ne plus jamais faire cette erreur

Et je lui jurai qu’elle ne serait plus déçue de moi.

 

 

 



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